بعضه في كتابه عن تاريخ مصر ،
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وكتابه عن صلاح الدين،
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ونقل الأستاذ محمد فريد أبو حديد إلى اللغة العربية ما كتبه لين بول عن هذه الزيارة،
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وكتب الملازم أول عبد الرحمن زكي نبذة عن هذا الوصف في كتابه «القاهرة».
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ونظرا لأن هذه الوثيقة خطيرة لقدم عهدها، وشائقة لصدورها من مؤرخ مسيحي، فقد آثرنا أن نأتي بالنص الفرنسي الذي لخصها فيه شلمبرجيه، وأن ننقلها إلى العربية بتصرف قليل: “Les envoyés francs, guidés par Shawer en personne, vivement emus, mais nullement intimidés, furent amenés d’abord à un premier palais “très beau et richement orné” (Guillaume de Tyr le nomme “Cascere” ou “Cascera”, c’est-à-dire le Palais du Caire). Ils y trouvèrent de nombreux appariteurs, on dirait aujourd’hui des huissiers qui, l’épée nue, leur firent cortège, les precedent. Conduits par de longues et étroites allées voûtées, tout à fait obscures, “où l’on ne voyait goutte”, probablement dans le but de les impressionner advantage, ils se trouvèrent, en revenant à la lumière, devant plusieurs portes successives. Auprès de chancune, de nombreux gardes sarrasins veillaient, qui se levaient aussitôt à l’approche de Shawer et la saluaient respectueusement. Ils débouchérent ensuite dans une vaste cour découverte qu’entouraient de magnifiques portiques à colonnades, cour toute pavée de marbres de diverses couleurs, avec des rehaussés d’or d’une richesse éxtraordinaire. “Li chevron en li tref étaient tuit couverts d’or”. C’était si beau, si agreeable que l’homme le plus occupé en divers lieux s’y serait arrêté. Une fontaine au centre, par des conduits, d’or et d’argent, amenait de toutes parts de l’eau d’une claret admirable dans des canaux et des basins paves de marbre. Ça et là voletait une infinite variété d’oiseaux des plus rares couleurs, des plus belles espèces, venus des diverses parties d’Orient, “que nul ne les vit qui ne s’en émerveillât, et n edit que vraiment la nature ne jouait quand elle les fit. Les uns parmi ces oiseaux se tenaient près des fontaines, les autres au loin, chacun selon sa nature; chacun avait s nourriture comme, il lui convenait”. Là, les premiers gardes qui avaient escorté jusqu’ici les guerriers francs prirent conge d’eux. Ils furent aussitôt remplacés par des hauts personages, choisis parmi les intimes familiers memes du khalife, des emirs que l’on appellait “amirauts des charters”. Ceux-ci leur firent traverser de nouvelle scours, plus belles encore, puis un jardin si riche et si délicieux que le premier ne leur semblait plus rien. Là, ils virent une menagerie de quadrupeds si estranges “que celui qui en ferait le récit serait accuse des mensonage et que nul peintre, meme en rêve, ne pourrait façonner de si estranges choses”. L’Occident n’avait jamais vu de tells animaux et ne les connaissait que par ouï dire.
Après avoir franchi mainte autre porte, maint detour, rencontrant toujours choses nouvelles qui les ébahissaient daventage, nos preux arrivèrent enfin au Grand Palais, demeure meme du Calife. Celui-là dépassait en somptuosité tout ce qu’ils avaient vu jusque là. Les cours regorgeaient de guerriers sarrasins en armes, vêtus d’armures éclatantes d’or et d’argent, semblant fiers des trésors qu’ils gardaient. On introduisit les chefs francs dans une vaste sale divisée en deux d’une paroi à l’autre par une grande courtine ou tenture de fil d’or et de soie de toutes couleurs parsemée de dessins de bêtes, d’oiseaux, de ens, flamboyant de rubis, d’émeraudes et de mille riches pieces. Personne ne se trouvait dans cette sale. Shawer, cependant, aussitôt, entré, se prosterna, adora, puis se releva, puis se prosterna à nouveau, puis déposa l’épée qu’il portrait suspendue à son col. Une troisième fois, il se prosterna dans l’attitude de la plus humble adoration. Alors, soudain, avec la rapidité de l’éclair, la grande tapisserie d’or et de soie qui cachait le fond de la sale, enlevée par des cordes, se redressa vivement comme un voile que se lève et le Calife enfant (le sultan Al-'Âdid) apparut aux yeux éblouis des envoyés latins: le visage de ce prince était strictement voile. Il était assis sur un siege d’or, constellé de gemmes et de pierres précieuses.” «وسار السفراء الفرنج يقودهم الوزير شاور بنفسه إلى قصر له رونق وبهجة عظيمان، وفيه زخارف أنيقة نضيرة، وكان هؤلاء المبعوثون متأثرين بما حولهم جد التأثر، دون أن يتطرق إلى نفوسهم أي خوف أو رهبة، ووجدوا في هذا القصر حراسا عديدين، وسار الحراس في طليعة الموكب، وسيوفهم مسلولة، وقادوا الفرنج في ممرات طويلة وضيقة، وأقبية حالكة الظلمة، لا يستطيع الإنسان أن يتبين التأثير فيهم. وربما كان المقصود بذلك بعث الهيبة إلى قلوبهم، وزيادة التأثير فيهم. فلما خرجوا إلى النور اعترضتهم أبواب كثيرة متعاقبة، كان يسهر على كل منها عدد من الحرس المسلمين، الذين كانوا ينهضون عند اقتراب شاور، ويحيونه باحترام، ثم وصل الموكب إلى فناء مكشوف، تحيط به أروقة ذات أعمدة، وأرضيته مرصوفة بأنواع من الرخام متعددة الألوان، وفيها تذهيب خارق العادة بنضارته وبهائه، كما كانت ألواح السقف تزينها الزخارف الذهبية الجميلة.
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